Vendredi 14 décembre 2007. |
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Dès le premier soir, installés à l’Africando (chez Nicolas) nous faisons la connaissance d’un couple de français ayant choisi de demeurer 5 mois par an à Karabane. Maryse et Michel, amis de Nicolas, sont tombés sous le charme, il y a quelques années déjà, de cette île mais aussi de sa population qui, semble-t-il, les ont tout à fait adoptés. Ceci dit, il nous suffira de passer quelques heures avec ce couple adorable pour comprendre pourquoi. Nous verrons s’arrêter chez eux des gens, habitants de Karabane, s’installant 5 minutes sur une chaise, avant de retourner à leur labeur. |
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Maryse et Michel nous invitent à passer une journée chez eux, dans la mangrove. |
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C’est à bord de Bounouck (*) piloté par Malik que Michel vient chercher Nicolas et l’équipage de Vent de Folie. | ||||
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(Photos d’un récoltant de bounouk
prises à Kachouane) |
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En plein cœur de la mangrove, nous découvrons la maison de nos amis. |
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Ou plutôt les maisons. Car Michel construit une maison sur pilotis qui nous séduit immédiatement. |
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Maryse et Michel ont trouvé ici un vrai petit coin de paradis. |
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Cet endroit est magnifique. |
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Cette petite embarcation permet à tous ceux qui passent par là de rallier l’autre berge, avec parfois une petite pause chez Maryse et Michel où tous savent qu’ils sont bienvenus. |
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Maryse et Michel nous accueillent avec une générosité incroyable et nous donnent nombre d’informations sur cette région de la Casamance. |
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Nous apprenons
que les diolas sont la seule ethnie égalitaire. Le vol, même s’il pouvait en tenter certains, est inenvisageable
pour un diola car la honte retomberait
sur toute la famille. La terre appartient à celui qui la défriche. Les parents de Nicolas ont défriché la terre voisine de celle-ci, sur l’autre rive. Nicolas poursuit son entretien et bientôt y construira sa maison. |
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Après un excellent repas, nous profitons de la marée basse, essayant de ne pas déranger ces messieurs les crabes violonistes, pour aller visiter cette maison sur pilotis que nous admirons depuis notre arrivée. |
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La vue est imprenable ! |
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En plus d’un accueil si chaleureux alors que nous ne nous connaissons que depuis quelques heures, Michel offre à Rémy quantité de vis, boulons et autres pièces en inox si utiles sur un voilier. |
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Mais il est déjà 18
heures. La nuit va tomber. Il nous faut partir. |
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Michel et Maryse ne nous accompagnent pas et repartent main dans la main vers leur havre de paix.. |
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Nous avons passé une journée
exquise. |
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Merci Michel -
Merci Maryse. Le soleil se couche. |
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Les couleurs sont superbes. |
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Vent
de Folie est en vue. Son équipage n’oubliera
pas cette journée. |
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Le lendemain, le Capitaine de Vent de Folie est convié à une journée pêche à bord de Bounouck. |
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Samedi - 6h30. |
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Les femmes restent à bord
de Vent de Folie. Se lever si tôt pour attendre, impassible, un poisson qui ne daignera peut-être jamais venir…! |
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Nous attendons le retour de notre pêcheur en herbe, impatientes de savoir ce qui frétillera dans la poêle ce soir. |
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A son sourire radieux, nous savons que Rémy a passé une excellente journée. |
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Et à défaut de
photos, voici en exclusivité : |
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La pêche commence ! |
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En plus d’avoir passé un agréable moment, nous faisons aussi une bonne action…» |
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Génial ! On y va quand tu veux dans les bolongs…même pour pêcher ! Quant au récit, tu devrais nous en faire plus
souvent ! |
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En attendant, 2 belles carpes viendront ce soir régaler nos papilles. Et demain, ce sera "lotte panée". |
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Alors que notre Capitaine se régalait de tant de beautés, Candice et moi avons redécouvert le "trempe cul" ! |
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Le vent ayant soufflé terriblement durant la nuit, la houle secouera Vent de Folie toute la matinée. L’annexe, se levant parfois à la verticale, son moteur et le réservoir d’essence ont évité de justesse un plongeon par 3 mètres de fond. | ||||
Dans ces conditions, aucune envie de nous rendre à terre ! Mais midi arrivant, et toujours point de maître à bord,
nous avons faim. |
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La mer est haute et les vagues nous poussent sur les pierres et les morceaux de béton menaçant le fond gonflable de notre embarcation. |
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Oussseynou est là - très surpris de voir arriver ce convoi exclusivement féminin - mais il hésite un instant avant de se décider à mouiller les jambes de son beau pantalon. |
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Je saute - De l’eau jusqu’aux fesses - Nous prenons nos petits pains et repartons trempées. |
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Tout ça pour un petit pain... |
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...au
sable ( !) et… ...vivant (!!!). |
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Le tapalapa, pain artisanal
cuit au feu de bois, excellent d’ordinaire. |
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Car outre les grains de sable (enfin nous croyons !?) qui grincent sous les dents, quelques minuscules bestioles sortent parfois de cette mie granuleuse à souhait. |
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Tant pis, c’est toujours
du pain à se mettre sous la dent et le pain sur Vent
de Folie,
c’est sacré. |
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Nous
sommes le 16 décembre. |
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Ce mouillage est superbe. Observer les dauphins s’ébattant dans le mouillage nous gratifiant de quelques jolies cabrioles ou ces aigles pêcheurs majestueux déployant leurs ailes au dessus de nos têtes nous ont séduits. |
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Pourtant, après un rapide "briefing" en famille et outre la présence de nos charmants amis, nous décidons de partir à la recherche d’un lieu plus « vivant ». |
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Notre fille désespére de trouver
de la jeunesse pour fêter Noël et surtout ses 16 ans. |
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D’autant que chaque jour, de nombreux messages de ses amis de Hann Plage lui rappellent qu’elle aurait pu passer les fêtes avec eux. A Karabane, il semble que l’ambiance ait bien changé depuis
la triste disparition du Joola qui faisait
autrefois escale à Karabane,
générant alors une grande animation. |
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Les contacts avec la population, peut-être lasse de recevoir des touristes, se limitent à de brefs : |
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« Kassoumaye ! (ça
va ?)» -« Kassoumaye Baré ! (ça
va bien !)». |
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Quant aux enfants, la plupart ne s’adressent à nous que pour nous demander : | ||||
« tangual...tangual.. (bonbons)» en tapant sur nos poches ou encore « toi achète ballon ? ». |
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Les contacts si chaleureux et dénués de tout intérêt de M’Bodiene nous auraient-ils rendus difficiles ? Nous décidons d’aller tenter notre chance à Kachouane. |
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Nous tenons à faire nos adieux à nos amis. |
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De Karabane nous retiendrons bien évidement nos amis Maryse et Michel, ainsi que Nicolas, sympathique, intelligent et discret, toujours là pour vous renseigner ou vous permettre d’obtenir ce que vous recherchez. Mais nous n’oublierons pas Neba qui ne se sépare
jamais ni de son bonnet de laine multicolore, ni de son sourire. |
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Et
encore moins Ousseynou : |
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Ousseynou et Neba, toujours présents lorsque nous arrivions sur la plage, un grand sourire aux lèvres, prêts à nous aider à tirer l’annexe sur le sable. Ousseynou n’hésitant pas à se mettre à l’eau dès qu’il nous voyait prêts à repartir, pour nous tirer en courant - « Ça me fait du sport ! » - alors que ses muscles mettent déjà en danger les manches de son tee-shirt et les jambes de son pantalon ! Ousseynou, le « saï-saï » de Carabane (coquin dans tous les sens du terme) paraît-il, qui n’a jamais déployé avec nous que le charme d’une profonde et sincère gentillesse, n’hésitant plus à se mouiller (au sens propre) pour nous. |
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« Legui-legui ! » à tous
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