Danse,
   
 
lutte
 
 
  et 
 
   
sculpture.

Chaque semaine, les jeunes se produisent devant un groupe de touristes. Nous assistons à leur  spectacle de danses traditionnelles et découvrons aussi la lutte casamançaise, différente de la lutte sénégalaise parait-il.

Ces danses se nomment Econcone.
Certains se plaisent aussi à faire les pitres en passant devant l’objectif de la camera.
Les plus jeunes se mêlent aux danses, puis aux combats avec une hardiesse et une combativité surprenantes.

FILM Danses Econcone (2 Mo)

A l’issue de ce spectacle, les danseurs et lutteurs font la quête. Cet argent, après avoir contribué (avec l’aide d’associations) à la construction de la maison des jeunes par les villageois eux-mêmes, viendra en gonfler quelque peu la caisse, permettant entre autres de payer la pirogue lors d’un tournoi de football ou des combats de lutte entre villages voisins par exemple.

 

Mais c’est après le spectacle que l’ambiance est à son comble.

Les spectateurs officiels partis, les combats de lutte se poursuivent mais les jeunes s’amusent tout en déployant une énergie considérable.

Notre jeune ami Babakar est là, comme tous les jeunes du village.

Nous l’interrogeons sur la signification du pagne et de cette queue rouges que portent certains  danseurs.

Si chacun peut les revêtir pour le spectacle, ils correspondent en réalité à un certain stade d’initiation quant à la culture et au savoir.

Au Sénégal : 
 

. Le rouge est la couleur du sang. Sang versé par les ancêtres lors des combats pour leur pays.
. Le jaune représente la savane.
. Le vert représente la forêt.

Babakar nous confie aussi certaines informations sur les rites initiatiques permettant à l’enfant de devenir adulte.

Lors de cette initiation, les enfants (vers 15 ans) sont emmenés dans la forêt afin d’y être instruits par les anciens.

Cette initiation dans "le bois sacré" est secrète.

Personne, et surtout pas les femmes, ne connaîtront le déroulement de ces 4 ou 5 jours et nuits durant lesquelles leur seront enseignés chants et danses diolas..

Lorsque les nouveaux adultes,  désormais instruits, reviennent au village, lavés du passé, les femmes les attendent et c’est l’occasion de grandes réjouissances pendant lesquelles on mange le mouton.

A noter : Nous avons fêté avec les Sénégalais la Korité, la Tabaski puis bientôt Noël. Chaque fois nous avons demandé ce qu’ils faisaient à l’occasion de ces différentes fêtes.
La réponse a toujours été :
   Pour la Korité ou la Tabaski : On mange le mouton.
   Pour le Gamon (cf. plus loin) : On mange le bœuf.
   Pour  Noël : On mange le poulet.

   ...etc...

Et nous réalisons à quel point ces fêtes représentent pour les Sénégalais, les rares occasions de manger de la viande, si chère pour leur pauvre budget.

Pour rythmer ces danses,
des instruments très particuliers sont utilisés.
Des flûtes en bois, appelées Hougnien auxquelles notre ami Babakar nous initie.

De petites boîtes de conserves dans lesquelles sonnent des petits morceaux de verre insérés par de petits trous.

Mais enfin Mesdames !
Je n’ai pas dit de regarder les cuisses de ce jeune homme mais les boites !!!

Des cornes et des cloches.
Le traditionnel Djembé.
Ou encore le Bombolong.

En exclusivité pour vous, voici une petite démonstration de ces instruments offerte par ces jeunes de Kachouane, tous si sympathiques et adorables.


(Film 1,6 Mo)

S’il est utilisé pour les danses traditionnelles,

le bombolong n’en reste pas moins un instrument très particulier.

Le bombolong est un tambour, entièrement en bois (pas de peau), taillé dans un fromager puis entièrement et habilement creusé.
La fente ouverte sur le dessus est si étroite que l’on se demande comment un bras muni d’un outil a pu y pénétrer.

Le son est produit en frappant le corps de l'instrument à l'aide de deux bâtons.

Mais le bombolong est avant tout un instrument sacré.

«  Seul un magicien initié de père en fils peut le fabriquer.»

Ce travail se fera dans la forêt, dans un lieu sacré et tenu très secret.

Durant toute la fabrication du bombolong, le sculpteur portera des grigris et s’imprégnera de l’esprit des oiseaux et de l’arbre choisi.

Le bombolong sert à transmettre des messages de village en village. Signaler un décès ou un incendie par exemple.

Chaque village doit donc posséder son bombolong, plus ou moins gros selon les moyens.

Après de longues discussions entre les anciens, il a été décidé que Kachouane aurait bientôt la fierté de posséder un nouveau et gros Bombolong. Mais il lui faudra pour cela acquitter la somme de 250 000 CFA (environs 375 euros) à laquelle contribueront les jeunes grâce à leurs spectacles.

 

A l’occasion de ces spectacles, nous pouvons admirer
les sculptures africaines.

Ces pièces sculptées dans des bois différents permettent toutes les nuances de marron et de noir. Elles sont ensuite cirées (avec du cirage à chaussures) afin d’obtenir un brillant parfait.

Certaines de ces sculptures méritent quelques explications.
Nous avons les porteurs de Bounouk.

Si vous entrez dans un foyer et voyez ces sculptures de visages, sachez qu’ils représentent
l’entente africaine
.

Selon leur disposition, vous pourrez en tirer quelques déductions .

      Couple uni 
Couple fâché (les 2 têtes sont légèrement séparées)    
      L’homme est le chef       
      Couple divorcé     

Et voici l’Awele (aouélé).

Jeu pour lequel sont utilisés des noyaux de fruits, sortes de petits cailloux polis, marron et très brillants.

Bon ! Allez Chéri, faut-qu’on y aille ! Y-a encore plein de choses à voir !

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