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La
fête
de Tabaski est passée. |
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Noël
approche à grands
pas. |
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Nous sommes dans ce village depuis une semaine sans que, jamais, nous n’ayons éprouvé le moindre sentiment d’ennui. Nous avons plaisir à discuter avec les habitants par dessus les palissades en feuilles de palmier. |
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Nous allons rendre visite à nos amis, buvant le thé ici, déjeunant là, revenant avec les bons (et tellement rares) œufs frais de Moussa ou encore ce citron énorme, dernier né d’une greffe qu’il est heureux de nous offrir. |
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Trouvez
l’intrus ! |
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Toute balade au cœur des rizières et de la savane est propice aux rencontres et à l’émotion. Les femmes nous saluent avec de grands sourires. Les hommes s’arrêtent afin d’échanger quelques mots. Les enfants se jettent dans nos jambes pour ne plus nous lâcher
et chaque rencontre avec eux est un témoignage d’affection,
de joie et d’intelligence. |
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Tous très bien éduqués, ils font preuve d’une logique incroyable et comparés à eux, nous sommes des "empotés" face à la nature. | |||||
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On ne peut en effet
nier une certaine similitude entre ces 2 jeunes filles… |
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Nous avons aussi nos « tournées bobos ». |
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Les enfants se blessent fréquemment et leur courage nous surprend toujours. |
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D’autres en profitent alors pour se
faire un peu dorloter, montrant une ancienne et minuscule coupure. |
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Et nous tenons toujours notre
promesse. Car nous savons qu’eux n’oublieront pas. |
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Voici nos trois jeunes amis, Abdlay, Abdlay et Saliou, leurs frères et leur courageuse maman. |
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Vivre à proximité du village nous permet entre autres agréments de nous trouver aux premières loges dans le cockpit de Vent de Folie pour apprécier certains spectacles. Chaque jour ou presque, quelques jeunes s’installent sur le banc devant chez Papis, interprétant des chants diolas, accompagnés d’une guitare ou de djembés. |
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Il va de soi que Candice s’empresse de les rejoindre dès la fin de ses cours ou… avant la fin !!! |
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Pas grave ! Elle n’a que
3 mois de retard sur le programme…Hum ! |
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Certains départs pour Elinkine engendrent aussi bien des fous rires sur Vent de Folie. |
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Heueueu…Y-en
a encore beaucoup ?!!! |
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Non, non
Chéri, je ne vais pas à Elinkine
aujourd’hui . Je n’ai besoin de rien !!! |
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Un petit tour dans la campagne. |
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Le village est charmant mais nous apprenons, par notre ami François, qu’en s’éloignant de quelques kilomètres, la campagne est superbe. |
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Vous savez tous notre goût
pour la marche, mais François nous a convaincus. Nous prenons la direction de Djembering et traversons les rizières. |
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Le Kadiandou est une sorte de bêche
en bois. |
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Il permet de creuser les sillons dans lesquels sera planté le riz. | |||||
Ce travail très dur sera effectué par les hommes à partir de juin-juillet. | |||||
Et oui, ils travaillent
parfois !!! |
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La récolte du riz est le travail des femmes, de même que son transport dans les pirogues, déchargées ensuite à l’aide de gros et lourds paniers (ou des bassines) que celles-ci portent sur leurs têtes. |
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La récolte
de riz : |
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(Photo prise à Karabane par notre amie Marie Claude) |
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Nous arrivons sur la piste. |
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Cette piste est la seule et unique route de Kachouane. |
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Elle est empruntée par les quads. Leurs chauffeurs occasionnels viennent visiter Kachouane. | |||||
Juste le temps de prendre une boisson fraîche avant de remonter sur leurs engins, de jeter des bonbons par poignées aux enfants et de repartir aussitôt, les moteurs vrombissant dans la rue principale du village alors que les enfants courent autour de ces machines infernales. |
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S’ils savaient ce qu’ils
ont loupé ! S’ils savaient combien leur attitude nous choque ! S’ils savaient combien de câlins, combien de sourires ils ont manqués ! |
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Puis nous nous dirigeons vers un zone plus boisée. |
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Dans ces arbres, les oiseaux
nous offrent un véritable concert. |
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C’est grandiose ! |
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Il s’agit sans nul doute un fétiche.
Nous respectons l’usage : Ne pas toucher. |
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Et notre promenade aboutit dans cette zone de quelques cases où les vaches, ici, semblent plutôt gâtées par la verdure. |
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Enfin de la viande ! |
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Notre chère Magdalena ayant trouvé un bon petit cochon dans un village voisin nous invite très gentiment à le partager. |
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En cette occasion, Papis nous fera goûter le bounouk. |
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Nous sommes heureux de pouvoir enfin découvrir ce fameux vin de palme. Même si nous ne le buvons pas selon la tradition. |
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Car boire le bounouk est en principe l’occasion de partager un moment très convivial. | |||||
Versé dans un grand pot en bois (parfois en terre comme celui-ci) appelé Edoung (ou encore Edoungaï) - il se boit à l’aide d’une petite louche en bois sculpté – Houcobote. |
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(Photos prises
à Ehidj) |
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La louche circule entre les invités tandis que chacun refait le monde. Mais avant de boire la première gorgée, il est de coutume d'en verser une petite quantité sur le sol. C’est la part pour les ancêtres. |
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Le bounouk a une odeur et un goût très prononcés de levure. Mais il paraît que celui du matin (bu dès la récolte) est plus sucré. Il fermente ensuite au fil des heures et dégage cette odeur et ce goût très particulier. |
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Heueu… Papis, celui ci ne me plait pas mais… je goûterais bien celui du matin ! |
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Merci Magdalena de nous avoir offert notre premier plat de viande depuis des lustres ! |
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Bon on parle, on parle mais faut qu’j’y ailles , moi.
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