Travaux

à Ehidj             
Janvier 2008

Si la tranquillité de Ehidj incite au repos, ce site paisible semble également très propice au travail.

Lors de notre premier séjour à Ehidj, tandis que Georgi et Sylvia profitaient du banc de sable à marée basse pour caréner Lina.

Nous "attaquions" enfin le changement de nos hublots.

Outre des conditions de travail idéales, quel chantier !

Pour changer les hublots, il faut démonter les vaigrages (habillage intérieur) ainsi que les plafonds.

Gratter les joints.

Puis, découvrant combien la rouille s’est infiltrée, nous devrons gratter… traiter… peindre… peindre et repeindre…

Uniquement lorsque tout ceci sera fait, nous pourrons couper, percer et enfin installer nos nouveaux hublots.

Ah ! J’oubliais !

Nous aurons également un peu moins de 300 boulons, rondelles et écrous à nettoyer afin de les débarrasser de l’ancien joint.

Ceci occupera de belles heures de navigation entre les différentes escales.

A Ehidj, nous commencerons par les hublots bâbord.

Par 16°C le matin au réveil. . .

Quel est l’imbécile qui a indiqué 30 degrés sur notre fenêtre météo ?!

. . . et les courants d’air qui s’infiltrent dans notre carré sans fenêtre…

On se caille !!!

La saleté et la poussière envahissent de nouveau tout l’intérieur.

Candice ne sachant plus où se mettre s’installe dans notre cabine pour travailler. Dernières touches aux mathématiciens arabes pour son dossier TPE.

Ces conditions de travail la perturbent terriblement.
 !!!
Rémy charge le matériel nécessaire. Établi, scie sauteuse, perceuse,…

Un autre voyage pour les vaigrages, pots de peintures et pinceaux…

Et nous nous installons dans l’atelier ( !?).
Mais non. . . Ça c’était avant !
Rectification (hélas !) :

C’est dans ces conditions déplorables, à l’ombre des cocotiers. . .

. . . que, lors de notre 2ème escale à Ehidj, les travaux reprennent.
Cette fois, nous avons de la compagnie.

Notre ami Philippe, adorable voisin de mouillage sur Michka, termine sa petite embarcation, Asséhène, qui lui permettra d’aborder la mangrove sans risque de crevaison… LUI !!!

Après quelques papotages, Rémy entreprend de tailler les plexiglas.

De mon côté, quelques coups de pinceau sur les vaigrages et je poursuis les peintures des plafonds indémontables.

Ah, si nous tenions le responsable de ce sale boulot !

 

 

Du blanc, du blanc et du blanc !

Non Chéri, je n’suis pas maquillée.

Va voir là bas si j’y suis, ok ?!

Puis perçage :
Et pose.
Une quinzaine d’écrous et boulons par hublot - et nous n’en avons remis que la moitié - ça muscle les poignets !
Il ne reste qu’à gratter le joint ayant débordé partout malgré le scotch, remonter nos vaigrages blancs comme neufs, de même que les plafonds.

Puis remettre en place les baguettes qui tiennent les plafonds. Le tout devant être démonté de nouveau lorsque nous changerons les hublots tribord et avant. 

Et le tour est joué !

Avant :

Après :


Nous sommes d’accord, ce n’était du luxe !

Candice ne se lasse pas de sortir admirer la transformation de notre "maison",  flattant chaque fois un peu plus notre ego.

Waou ! Qu’est-ce que c’est beau !

Quelle différence en effet !

Comme nous sommes fiers d’avoir si bien travaillé !

Mais nous n’en sommes qu’au début.

Encore  9 hublots, 9 panneaux de vaigrages, quelques plafonds et un grand, grand nettoyage... et nous aurons terminé !

En parlant de travaux.

Il y a bien longtemps que Vent de Folie  n’avait connu d’enquiquinement. N’est-ce pas ?

Et bien, c’est chose faite !

Vous avez lu précédemment que
notre sondeur était en panne.

Il faut savoir qu’en Casamance, les bancs de sable sont fréquents et non signalés sur les cartes. Et ils se gardent bien de nous faire un petit "coucou" à marée basse.

Le sondeur indiquant la profondeur sous la coque est donc ici le seul instrument utile à bord.

Et bien, depuis notre départ de Kachouane, le nôtre s’est mis en grève partielle. Il ne fonctionne qu’environ 5 secondes toutes les demi-heures.
Ceci sans compter les pauses syndicales !

Il s’agit probablement de coquillages obstruant la lentille et Rémy devra donc plonger sous la coque.

Cela ne suffisant pas,
le thermostat de notre "frigo" a rendu l’âme à Ehidj.

A longueur de journée il nous faut donc brancher et débrancher 2 fils installés provisoirement par notre ingénieux électricien du bord en attendant un nouveau thermostat.

Et ce n’est pas tout !

Vous avez peut-être un vague souvenir des lignes verdâtres apparues on ne sait pourquoi sur notre appareil photo lorsque nous étions à Dakar, nous contraignant à investir dans un nouvel appareil numérique.

Et bien, dès notre arrivée en Casamance,
ce dernier nous fit également "des siennes".

Une jolie petite tache noire vient gâcher la plupart de nos photographies de Casamance, nous contraignant à effacer, grâce à un logiciel de photographie adéquat, cette espèce de crotte de mouche désobligeante qui apparaît en plein milieu d’une photographie au fond clair.

 

Comme ceci par exemple. 

  
Si l’on zoome,     c’est pire.
Genial !
Vous excuserez donc, je l’espère, certaines photos que je n’aurais eu ni le temps ni le courage de retravailler.

Et Vent de Folie sera donc toujours Vent de Folie !

Nous sommes le 7 février. Ce sont les grandes marées.

Un p’tit carénage peut-être ?

Il y avait longtemps !

Ces jours-ci, chaque matin, Michka va s’échouer sur la plage.

Philippe, débordant de courage, carène sa coque. Il passera même une couche d’antifouling.

 

Désolée mais je laisse la tache !

Pris d’un besoin irrépressible de s'activer depuis qu’il a cessé de fumer*, Rémy décide d’en faire autant. Les coquillages s’étant de nouveau agglutinés sur la coque.

* Dernière cigarette le 31 décembre à minuit - Félicitations à notre skipper préféré !
Le second ?
Heueueu…ça viendra !!!

Pour l’instant, on a autre chose à faire alors je continue  !?!

Pfououou…quand est-ce qu’on se repose ?
Moi aussi je veux aller jouer sur la plage !!!

 

Par un venteux samedi matin, nous relevons l’ancre de Vent de Folie et fonçons droit sur la plage.

Brrr ! Drôle d’impression.

Une ancre à l’arrière. Le nez accroché à une souche d’un côté et à un arbre de l’autre.

Il n’y a plus qu’à attendre que l'eau se retire.

Dans quelques heures, Vent de Folie sera tout à fait échoué.

   
Mais non, les cochons ne sont pas échoués. Ils se promènent !

Un bon grattage et une petite touche d’antifouling (reste de Philippe que nous remercions en plus de son délicieux gâteau au chocolat) sur la ligne d’eau (pas le chocolat, la peinture !) en attendant mieux.




(photo de Philippe - Michka)

Il n’en faut pas davantage pour rendre heureux notre Capitaine !

Plus un seul coquillage sur la coque et notre sondeur nettoyé devrait fonctionner de nouveau, même si nous avons découvert que la lentille était cassée. .

Anecdote :  On peut rêver !

Qu’il y ait des dauphins à Ehidj, c’est certain.

Comme dans chaque mouillage où nous nous sommes arrêtés en Casamance, même à Ziguinchor, ils viennent nager près des bateaux.

Mais quel est ce bruit que nous entendons chaque jour, tels des gémissements, ainsi que des frottements sous la coque ?

Rêvant de les rencontrer, nous pensons qu’il s’agit de lamantins venant se gratter le dos sur le ventre de notre 15 tonnes.

Hélas, nous apprenons que ce ne sont que de petits poissons qui mangent les coquillages.

Et bien je puis vous dire qu’ils ne mangent pas beaucoup.
Parce que, qu’est-ce qu’ils reviennent vite s’accrocher les coquillages ici !

Quelques heures plus tard et une bonne trempette pour notre notre père et mari adoré . . .

. . .et Vent de Folie est tout propre.

Le Capitaine aussi d’ailleurs... après s’être débarrassé de la vase gluante et collante à souhait dans laquelle il pataugea quelques heures !

Nous devrons ensuite attendre la marée haute pour lâcher l’ancre et reprendre notre place dans le mouillage afin de ne pas être poussés sur la plage durant la nuit.

Et la marée est haute aujourd’hui… c’est à minuit !

Mais notre bon vieux camion est tout beau pour reprendre la route vers d’autres sillages,
ce lundi 11 février.

Ousman nous attend par exemple.

Lors de notre première montée à Ziguinchor, nous lui avions promis de revenir pour un plus long séjour.

Et Ousman habite la Pointe St Georges.


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