Voisine de la case à étage, une case attire tout d’abord notre attention.

 

Nous pensons qu’il s’agit du musée. Il n’en est rien.

Le musée se trouve bien dans la case à étage.

Pour visiter le musée, il suffit de trouver Désiré, le matin le plus souvent.

Désiré est très fier de faire visiter sa case.

C’est avec un grand respect pour feu son oncle et le plus grand sérieux qu’il va nous commenter chaque scène, comme si lui-même en avait été l’auteur.

     
Depuis le décès de son oncle, artiste original, Désiré est le propriétaire de cette drôle de maison.

Sur chaque mur sont sculptées, de manière très pittoresque, des scènes de la vie quotidienne de Casamance.

La scène ci-dessus montre ce qu’il peut arriver lorsque l’on se soulage en pleine nature sans prendre garde aux occupants des lieux.

  
   

Impossible de nous souvenir des commentaires de Désiré sur chacune de ces sculptures, mais certains valent leur pesant d’or.

Nous gravissons les marches de l’escalier en banko pour poursuivre la visite à l’étage.
   

Ces moules exposés dans une pièce, servent à fabriquer des parpaings avec du ciment, du sable et, à défaut de gravier, des coquillages.

Désiré nous fait remarquer, à juste titre, le travail accompli par son oncle pour construire cette case à étage.

Les murs et les colonnes sont en banko. Les poutres en rônier soutiennent des plafonds en palétuvier. Le tout résiste depuis des décennies et il semble que cette maison puisse résister encore bien longtemps.

Pour faire tenir ces sculptures, l’artiste a tout d’abord creusé légèrement les murs pour ensuite, à la main, former les reliefs avec du banko. Mais certaines commencent à tomber.

Depuis la mort de son oncle, Désiré a pris le relais. Il les restaure, terminent les œuvres inachevées et en crée même de nouvelles sur les rares murs encore vierges.

« Le panier de maman »

Avant le départ des visiteurs, Désiré aime sortir une petite histoire de son joli panier :

Résumons :

En un temps où nul ne vivait encore ici, des hommes venaient pêcher dans ce bolong.
Un jour ils décidèrent de venir s’installer sur ces terres.
Ils arrivèrent donc avec femmes et bagages.
Disons plutôt avec femmes et paniers !

Alors qu’ils débarquaient dans leur nouveau village, une jeune fille fit remarquer :

On a oublié le "Djilap Ao" !
(On a oublié le Panier de Maman !)

Ce magnifique Djilap a été confectionné par la maman de Désiré.

Dommage qu’il ne soit pas à vendre !


(Accueil du site)