Dimanche 2 mars 2008.

« Aujourd’hui, c’est la grande messe à Djilapao. »

Ne connaissant pas encore l’autre quartier, nous profitons de l’occasion pour aller « là-bas » accompagnés de Maryse, laissant notre cher Christian à son bricolage.

Chacun son tour !

Les vaches aussi nous accompagnent "un bout de chemin", toujours dociles et majestueuses.

Nous croisons ces hommes.
Une charrette à bœufs vient de livrer de la paille.

Chaque tas de paille, dont les fagots sont solidement attachés par des feuilles de rônier, permettra à une famille de refaire le toit de sa case.

Nous entrons dans le 2ème quartier de Djilapao.

Par chance Maryse, qui connaît tout et tout le monde à Djilapao, nous indique l’église.

L’intérieur est très sobre, comme la plupart des églises de Casamance.

Est-ce l’habitude ? Nous lui trouvons un certain charme.

Peut-être celui de la simplicité inhérente à un lieu de culte.

  
 

Ici, nul besoin de luxe pour prier.
Or, en Casamance, on ne plaisante pas avec la foi !

Des parpaings sont intercalés sous les pieds de l’autel afin d’éviter les dégâts occasionnés par les termites !

Une nouvelle église est en projet mais quand sera-t-elle terminée ?
Comme souvent, les parpaings, seuls signes d’une future construction, risquent de sécher longtemps encore.

La « grande messe » est terminée.
15 personnes, prêtre compris, sortent !

Si les paroissiens parlent de « grande messe », c’est que les dimanches suivants, la messe n’aura pas lieu à Djilapao mais dans d’autres villages.

Seuls deux enfants sont présents - Daniel et François.

François est le seul enfant de ce quartier.

Le petit Daniel habite le quartier Elora. Dans ce premier quartier, ses seuls amis sont les jumeaux, Benjamin et Anastasia, deux des huit enfants de Félix.

Les autres enfants sont à l’école, dans d’autres villages. Les plus grands étudient à Ziguinchor ou Dakar.

Tous ne rentreront que pour les vacances.

Après la messe, les femmes se lancent dans une discussion des plus animées.

Elles crient et gesticulent.

Elles ne se disputent pas.
Elles organisent les fêtes de Pâques.

Il leur faut décider de la cotisation  à donner pour la fête du Carême (argent et riz pour les repas). 

 Note : À Ehidj, lors du repas de Pâques, nous en apprendrons davantage sur cette gestion en commun et surtout combien les hommes sont, une fois encore, avantagés.

Nous quittons ce joyeux groupe pour poursuivre notre visite.

 
 

  Ce bâtiment, c’est l’ancien hôpital.

Il est abandonné mais aucune structure ne le remplace. Seule la « matronne » est toujours là pour faire naître les enfants du village.

Un peu plus loin, une femme fait la lessive près d’un immense puits.

Nous sommes devant la citerne de Djilapao.

  
 

Ce grand impluvium fournit l’eau à tout le village durant toute la saison. Lorsque la saison des pluies sera là, la citerne sera pratiquement à sec.

Lorsque la citerne est pleine, des tuyaux amènent l’eau dans ce grand puits utilisé pour les lessives ou les douches.

Dans ce quartier, les rues rappellent étrangement certaines rues de nos campagnes françaises.

A part le linge séchant sur les arbres peut-être ?… !

     
  

Des trottoirs en ciment.
Des cours intérieures avec de petits abris de paille.
Des volets en tôle ondulée à chaque fenêtre.

Le plus surprenant sont ces arbres qui ornent les jardins.

  
Des manguiers
 
Du Manioc
 
Des papayers.
 
Notre petite balade se termine
Comme nos amies, nous rentrons ! 

Notre petit guide blanc – une fois n’est pas coutume ! – était parfait.
Merci Maryse !

Nous sommes mardi 4 mars 2008.

Le mouillage, le village, les habitants, même s’ils étaient peu nombreux.
Nous avons tout aimé.

Nous repartons pour Ziguinchor avec le souhait de revenir bientôt dans ce joli village paisible.

Au fait…

... il fait une chaleur torride !!!


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