En route pour
la Gambie

 

 

Dimanche 13 avril 2008

 

 

 

 

Il est 18 heures – La marée commence à descendre - Nous quittons Kachouane avec le catamaran Goyave.

Christian, Capitaine de Goyave, souhaite prendre la passe nord. Celle-ci n’est pas balisée et peut s’avérer délicate à cause des fonds, mais elle nous fera aussi gagner plus de 10 milles.

Ok, Christian. Nous te suivons !

La grand-voile est hissée afin d’appuyer le moteur.

Notre Capitaine est très heureux de reprendre enfin la mer.

Nous sommes dans la passe.

Nous guettons les brisants à droite et à gauche qui indiquent que les fonds remontent.

Il faut passer au milieu.

Le sondeur indique 2m 50, mais devons-nous encore avoir confiance en notre sondeur… ?!

Goyave est devant. Gaétan à son bord nous guide via la VHF.

Lorsque le passage délicat approche, chacun est à son poste :

Candice, copilote dans le carré, garde les yeux rivés sur le PC.

Elle suit la route sur la carte et indique le cap à suivre et la profondeur indiquée.

Rémy aux commandes.

Il suit les informations de son jeune copilote mais avec prudence.

Dans ce genre de situation, rien ne vaut les yeux !

Quant au second, assise sur les marches de la descente,  je tente de couvrir le bruit assourdissant du moteur pour faire le relais entre les deux.

Vous aurez noté la différence de tenue vestimentaire - ces photos ayant été prises au même instant.

Si vous voulez tout savoir,  j’en suis déjà à 2 couches !!!


On est passé !

Merci à l’équipage de Goyave.

Maintenant, chacun prend sa route.

Goyave remonte bien au vent.

Il décide de partir au large puis terminera le voyage à la voile.

Vent de Folie , au près (vent de face), ne vaut rien.

Rémy cherche simplement des fonds de 10 mètres afin de naviguer sereinement cette nuit.

Nous avançons. . . Toujours 2m 50 de fond . . .

Nos yeux fixent sans trêve le sondeur :  2m 50... 2 m... 1m 90 . . .

Dès que nous franchissons le seuil des 2 mètres, chacun court à son poste.

L’un à la barre, l’autre à la commande de la dérive prêt à la remonter.

Nous ne pouvons plus compter sur notre jeune copilote qui supporte mal ce premier jour de navigation après une trop longue pause.

Les quarts seront donc pour nous… Hélas !!!

Nous passerons la nuit fraîchement - et cette fois le Capitaine approuve -  dormant par tranches de 3 à 4 heures.

Après quelques heures, épuisés de fixer sans trêve le sondeur, notre Capitaine décide  :

« Cela a assez duré ! - Ce sondeur indique n’importe quoi ! »

Ce que nous pourrons vérifier au petit matin, lorsque nous découvrirons une eau turquoise et claire à souhait.

. . .

Vers 14 heures, l’équipage de Goyave nous contacte par VHF.

Ils sont dans le port de Banjul et nous donnent quelques conseils pour l’entrée dans le bolong.

Grrrrr – Nous, on en a encore pour quelques heures !

À propos, j’avais oublié combien c’était ch…. la navigation !

Lundi 14 avril - 15 heures 30 - Nous arrivons.

Heueueu…T’es sûr que c’est dans ce sens ?
 
 
Ben…J’sais pas… on verra bien !!!

  Nous entrons dans le port de commerce de Banjul.

Pas très avenant tout ça !

Nous slalomons autour des épaves.

Ce port est un vrai cimetière à bateaux.

 

Les fonds baissent rapidement.

Nous sommes très attentifs.

Aucune envie de rejoindre ces bouts de ferrailles.

Rémy préfère observer lui-même la carte. 

Nous entrons dans le bolong menant à Oyster Creek et retrouvons la mangrove, beaucoup plus fournie qu’en Casamance.

On tourne…                

         On vire…

¾ d’heure de bolong et nous arrivons à Oyster Creek

Nous sommes en fait à Denton Bridge, nom du pont traversant le fleuve à cet endroit et séparant le bolong de l’océan.

Oyster Creek est le nom de ce charmant mouillage.

Rien d’exceptionnel dans ce mouillage.

Mais il semble paisible et ces superbes pirogues offrant aux touristes une balade sur le fleuve ajoutent à son charme.

 

 

Superbe pirogue à 3 mâts.

Chantier près du mouillage

Mais pour l’instant, pas question de traîner dans le coin.

Nous sommes en Gambie.

Qui dit arrivée en pays étranger, dit formalités.

Demain, nous irons donc à Banjul . . .


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