Banjul

Mardi 15 avril 2008

Dès le lendemain de notre arrivée, nous allons, en renfort, à  Banjul.

Denton Bridge se situe à égale distance des villes de Banjul et Serrekunda.

Le moyen de transport, rapide et le moins coûteux, est le minibus. Ces bus passent très régulièrement au carrefour de Denton Bridge.

Étroit mais pratique et typique !

Après le Sénégal, la ville de Banjul nous surprend par ses routes, ses larges trottoirs, ses infrastructures et son parc automobile.

Même les taxis sont en bon état !

Mais dès que nous nous écartons des rues du centre ville, les trottoirs défoncés typiquement africains reprennent leurs droits. Toutefois, une propreté relative demeure.

En Gambie, la langue officielle est l’anglais.
et
la monnaie locale est le Dalasi (GMD).

Jamais entendu parler ?

Nous non plus !

Je vous présente donc le dalasi :

Très jolis billets, mais très, très usés pour la plupart. Et tout ces billets ne valent rien…ou pas grand-chose.

30 Dalasis valent environ 1 euro ou encore 600 CFA .

La division du dalasi est le butut.

Dans les guichets, le plafond de retrait par carte bancaire est de 2000 dalasis, soient environ 70 euros.
Les poches sont donc vite remplies de liasses de ces billets de 100 ou 50 GMD, qui fondent comme neige au soleil.

Pour l’instant, nous sommes dans la zone portuaire, prêts à faire les formalités d’entrée dans le pays.
Mais nos poches sont vides de cette monnaie locale et pas de guichet bancaire en vue.

Heureusement, un petit épicier, dans le port de commerce de Banjul, est ravi de changer nos euros.

Plus justement, les euros de Christian, car nous…. nous n’en avons pas !

Un grand merci à notre "banquier" préféré qui nous dépanna bien souvent au cours de ce séjour!

Les formalités.

Comme prévu, nous y passons une grosse matinée, déambulant de bureau en bureau, espérant que ce cher Ousman, censé nous guider dans nos démarches, se décide à nous donner le bon parcours.

Nous sommes reçus avec beaucoup d’amabilité par tous ces officiels.

Les services de l’immigration tenteront bien de nous extorquer 5000 Dalasis (plus de 150 euros…tout de même !) pour venir jusqu’à Oyster Creek voir le bateau.

Mais c’était sans compter avec la détermination de Rémy, traducteur et donc porte parole de toute l’équipe que nous formons.

Vous voulez visiter le bateau ?
Pas de problème. Mais c’est gratuit.

« Oui, mais vous êtes à Oyster Creek, c’est loin. Il faut qu’on paye le voyage »

Pas de problème. J’amène le bateau ici !

À cette réplique nous n’aurons aucune réponse et n’entendrons plus parler des 5000 Dalasis.

Nous nous acquittons donc des 350 dalasis (12 euros) par personne – sans pouvoir obtenir de récépissé - pour obtenir notre visa d’entrée, valable 1 mois.

Au service des douanes, un petit homme replet nous reçoit avec une gentillesse incroyable et  nous donne toutes les explications nécessaires pour la sortie.

Puis nous nous acquittons du Droit de navigation sur le fleuve -  676 Dl pour le bateau (22 euros).

Si ces formalités semblent représenter un peu le parcours du combattant, nous les avons trouvées bien simples comparé au Sénégal où l’on ne compte plus les allers-retours dans les bureaux des douanes pour obtenir – ou pas ! – LE tampon obligatoire.

 

Il est plus de 15 heures lorsque Ousman nous indique le restaurant de l’administration portuaire où nous nous régalons d’un bon poulet frit.

Nos poches sont de nouveau vides pour une visite de la ville, guide en main et au pas de course derrière Gaëtan qui a mille choses à faire.

 
Gare des bus

Tous s’accordent à dire que Banjul présente peu d’intérêt.

« Cité coloniale décadente -  nous dit le guide -  elle a été  reprise en main par le nouveau gouvernement qui a engagé une lutte contre l’insécurité, un assainissement des rues et du marché ».

Au cours de notre brève visite de Banjul, nous pourrons en effet constater qu’aucun mendiant ne "traîne" dans les rues de la ville.
À aucun moment, à Banjul comme à Serrekunda, nous ne sentirons un quelconque  climat d’insécurité.

Nous apprécierons également la réelle sympathie de la population, malgré les échos négatifs entendus jusqu’alors.

La plupart des gens nous abordent très gentiment. Les "casses bonbons"  sont rares et certains parlent même un peu le français. 

Banjul est donc une ville agréable.

Mais le bruit de la ville nous fatigue déjà.

Si les usagers du klaxon rivalisaient avec leurs voisins sénégalais, ils gagneraient haut la main !

C’est fatigués mais satisfaits que nous retrouvons toute la sympathique équipe d’Oyster Creek - Ali, Rose-Marie, Tom,… - dans les petites cabanes sur la plage.

Voici la très sympathique et dynamique Rose-Marie qui bien vite repère notre célibataire !

Apéro bien mérité avec Christian, Maryse et Gaëtan et . . . au lit !

Car la ville ce n’est pas terminé.
 
 
Nous devons aller à Serrekunda . . .

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