Pour commencer, quelques mots sur la Gambie. Ancienne colonie anglaise, puis protectorat, la Gambie accéda à l’indépendance en 1965. Elle devint république par référendum en 1970. Suite à un coup d’état, la Gambie entre avec le
Sénégal dans une confédération sénégambienne
en 1982. Depuis 1996, le Général Yayah Jammeh demeure le président de la Gambie. Pour nous donner une petite idée sur la politique gambienne,
il suffit d’évoquer la liberté d’information,
traditionnellement bafouée. La population gambienne est constituées en majorité de Mandingues (40%) originaires du Mali. Les Fulas (Peuls) représentent environ 20% et les wolofs 10%. Les autres ethnies sont les Arakholas, les Toucouleurs, les Diolas et les Sérères. |
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En avant pour la remontée du fleuve Gambie. |
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Laissez cette page ouverte, vous pourrez ainsi suivre notre progression sur le fleuve au fil des pages. |
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1er jour Samedi 19
avril 2008 |
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Nous sortons du bolong. La
marée est basse. |
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Nous apprenons ainsi à nos dépens
qu’en Gambie, contrairement à la Casamance, les virages
doivent plus souvent se négocier à l’intérieur
qu’à l’extérieur. |
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Passage obligé dans le port de commerce de Banjul. Slalom entre épaves et cargos. . . Ça souffle – Notre Vent de Folie retrouve la forme ! Nous sommes sur le fleuve progressant à plus de 6 nœuds sous génois et grand voile. |
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James Island |
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Premier mouillage, de nuit,
devant ce petit îlot - site historique que nous visiterons au retour
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2ème
jour |
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Il fait beau. Une légère petite brise gonfle toujours le génois. |
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Aidés par le courant, nous avançons tranquillement et dans un silence total à plus de 4 nœuds. |
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Mouillage à l’entrée d’un bolong où tout dérapage pourrait s’avérer délicat pour notre portique arrière. |
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Heueueu… On a un p’tit problème là… |
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3ème
jour Départ précipité, avant le café. |
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Nous avons parcouru 105 milles. |
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Embarcadère face
à Farafenni : |
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Il est 20 heures 30 – Il
fait 34°C. |
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4ème jour Mardi 22 avril
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Désormais, nous naviguons en eau douce. Nous sommes rassurés, Vent de Folie flotte toujours !?! |
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Tout en poursuivant notre remontée sur le fleuve, nous nous lançons dans un grand lessivage du pont, des cordages raides comme du bois et du linge. Puis baignades et douches indispensables et de plus en plus fréquentes pour supporter la chaleur. |
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La température est
de 40°C. |
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Nous apercevons des collines aux couleurs automnales. |
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De temps en temps, sur la berge, des bâtiments en béton signalent une petite ville. |
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Kau-Ur et son usine d’arachide. |
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Kudang-Tenda |
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Tout le long de ce fleuve, nous verrons très
peu de villages. Ceux-ci sont dans les terres. |
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Bac
de Baragali |
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La pêche n’est pas l’activité première des gambiens. Ce sont principalement des éleveurs. Sur les berges, très souvent, nous verrons des troupeaux de vaches et de moutons - Chacun sa berge. Les gardiens ou gardiennes se reposant à l’ombre d’un arbre. |
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Le paysage change radicalement. Nous sommes à Deer Isands. |
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D’un côté les roseaux. | |||
De l’autre une végétation tropicale envahissant les berges et faisant remonter jusqu’à nous une forte et si agréable odeur d’humus. |
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Bien plus qu’en Casamance, la réalité de cette navigation sur un fleuve nous submerge et nous ravit. |
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Il est près de 19 heures. Nous entendons des grognements. L’eau est verdâtre et l’odeur pas tout à fait printanière. |
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Rémy, le nez au vent, suit cette odeur nauséabonde. |
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Nous savons que l’un des buts de notre venue en Gambie n’est plus très loin. |
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Ils sont là . . . |
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. . . les hippopotames. |
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Évitant de nous approcher afin de ne pas déranger leur sieste, nous jetons l’ancre et les observerons longtemps à l’aide des jumelles. |
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5ème jour Un appel de Goyave. |
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La végétation sur les rives est toujours un ravissement. |
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(A droite, la Montagne
rouge où nous
ferons escale plus tard.) |
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Kassang |
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Avec eux, nous nous rendons dans le joli petit village de Kassang où nous faisons la connaissance de Samba et sa famille. |
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Une cuisine |
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Des habitants...!?! |
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Gaëtan, notre "play boy" qui court après les canards ! | |||
Christian, Capitaine de Goyave, à la corvée d’eau aidé par les gamins du village et encouragé par les spectateurs inactifs et nombreux !!! |
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Samba est fier de nous montrer ses lignes aux centaines d’hameçons : le palangre. | |||
Ici, le roseau prolifère. Il est donc utilisé pour les charpentes ainsi que les meubles. |
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Comme dans chaque village, le gouvernement a construit un puits et en assume les réparations éventuelles. |
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Ces puits sont payés avec les impôts, proportionnels à la taille de la maison familiale. |
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A l’entrée de la case, une photo
du maître des lieux avec un numéro en gros plan. L’eau du puits est limpide et parfaitement potable. Elle n’est utilisée que pour la cuisine et pour boire. Tout le reste se fait avec l’eau du fleuve. Nous saluons les femmes assises devant les maisons. Avec de la laine de couleur vive, elles brodent assez grossièrement
de légers tissus blancs qu’elles tentent de nous vendre. Mais tous sont très sympathiques et nous les trouverons bientôt adorables comparés à ce qui nous attend. Quant à la jeune épouse de Samba, elle utilisera son mari pour faire ses multiples demandes. |
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Si les habitants de Kassang sont peu nombreux, il y a souvent du monde sur sa petite plage. Les troupeaux de moutons viennent s’abreuver dans l’eau du fleuve. Les maçons viennent y faire le plein d’eau. |
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De ce camion sortiront des dizaines de bidons jaunes que de jeunes enfants, probablement payés pour ce travail, rempliront de l’eau de la rivière. |
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Nous quittons Kassang et le sympathique Samba. |
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Prochaine
escale :
Georgetown . . . |
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