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Nous passons par Telde, deuxième ville
de Gran Canaria, sans même un regard (à l’unanimité nous éviterons
les villes) et traversons la Lomo de los Nueve (la
vallée des
nuages) avec ses forêts de pins, ses pics et ses cratères. |
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Nous sommes à 1949 mètres d’altitude,
au Pico de las Nieves, devant El
Caldera de los Marteles. |
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La vue est grandiose. |
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La montagne, la vallée,
la mer et au loin, par delà les nuages, sa majesté le Teide. |
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La ville de Las Palmas, elle aussi, est noyée
sous les nuages. Nous sommes ravis qu’elle échappe à nos
regards mais comprenons aussi pourquoi il fait toujours beau dans toutes
les canaries, Gran Canaria incluse, sauf à Las Palmas.
Il semble en effet que les nuages s’immobilisent au-dessus de cette
ville pour s’en écarter que très rarement. |
Dans la forêt, le Pozo
de los Nieves (le puit
des neiges) nous invite à une halte pique-nique. |
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Ce premier repas fut autant
de promesses pour les prochaines collations !
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Après celui-ci, Valérie et moi
n’entendîmes plus une seule remarque sur la pléthore
de victuailles emplissant notre véhicule.
Et, tout à fait entre nous, avec la bande de "morfales" que
nous étions, il ne s’agissait là que de prévoyance
! |
Un petit café, |
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une petite vaisselle, |
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... et nous repartons ! |
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Direction Fataga et ses façades de pierres.
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De
Fataga à Maspalomas la route descend sur la crête
des montagnes.
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Nous sommes sur la côte sud.
La stupeur se lit en même temps
sur nos 5 visages et un seul cri se fait entendre : Quelle horreur !
Pour la énième fois depuis le début de notre voyage,
nous sommes confrontés à ce que l’Homme peut faire
subir à Dame Nature.
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A Maspalomas, au sud de l’île,
un joli édifice tel une église, visible de loin, nous laisse
imaginer que nous allons visiter une jolie ville balnéaire.
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Nous approchons…
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En fait d’église, il s’agit
là d’un luxueux complexe hôtelier.
Dans les rues, tous les panneaux sont en allemand. De nombreux hôtels,
restaurants et boutiques (Lacoste, Dior,…), envahissent les rues
du centre.
Le front de mer est inaccessible, la vue sur la mer impossible et l’accès
aux plages également. Nous renoncerons même à chercher
le parking afin de visiter le phare.
La seule jolie petite crique que nous parviendrons à apercevoir
de loin laisse pourtant rêver de ce que put être cette ville
autrefois…!
Plus nous longeons la côte ouest, plus le béton s’installe. |
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Puerto
Rico : |
Nous pouvons voir les plages et les immenses
terrasses des hôtels.
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«Haaan ! Des parking à transat » s’exclame
Candice.
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En effet, des dizaines de
transats aux coussins bleus sont alignées autour des piscines. |
Le petit port de Pasito
Blanco doit être
un joli port pour une éventuelle petite escale.
Peut-être ?…Nous ne le saurons pas !
Barrière – Gardien – Impossible de prendre la route
d’accès – Impossible d’apercevoir le
port.
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Une petite bouffée d’authenticité au
port de pêche d’Arguineguin, accessible…lui ! |
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Puis nous allons visiter Puerto
Mogàn. |
Là encore, les enseignes et les panneaux
attestent que les Allemands ont envahi les lieux et nous apprenons que
divers grands projets immobiliers sont en cours. |
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Mais ce port n’en reste pas moins charmant.
Nous sommes accueillis par des flamboyants illuminant les trottoirs de
la rue principale et de petits ponts fleuris permettant le passage
du Barranco de Mogàn(*). |
(*). Rivière descendant du barrage de las
Niñas et de son lac où nous
vous emmenons,
. Barranco signifie ravin pourtant, ici,
toutes les rivières se nomment "Barranco
de…" probablement
du fait qu’elle s’écoulent au fond de ces ravins
creusés
par les volcans.
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Sur le port, après avoir déambulé devant
les appartements aux façades colorées, que séparent
des ponts ornés de bougainvilliers, nous grimpons de petites ruelles,
derniers témoignages de ce qu’était Mogàn
il y a encore peu de temps. |
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Nous rêvons de retrouver nos voiliers
demain soir, amarrés à ce quai, d’aller faire une
petite promenade au soleil couchant, y respirer l’air pur en regardant
les bateaux entrer et sortir de ce port adorable. |
Hélas, les tarifs appliqués
ne nous autorisent qu’au rêve ! |
Souhaitons que ces nombreuses constructions
que le maire semble favoriser sauront préserver ce charme. |
Il est bientôt 19 heures.
Nous devons penser au campement. |
Nous remontons vers
le centre de l’île,
par la route de montagne, direction Ayacata. |
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A mi-chemin nous devons trouver la route qui
mène à Embalse (le barrage) de
Cueva de las Ninas,
magnifique parait-il.
Nous sommes comme des enfants à l’idée d’y étrenner
nos tentes à camper, espérant ne pas être refoulés
faute d’autorisation préalable, et de "se
faire un bon petit gueuleton" grâce à nos provisions
et aux barbecues présents sur cette aire de pique-nique. |
Nous trouvons la route et arrivons
sur le lac. |
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Le paradis ! |
Nous montons les tentes avant
le coucher du soleil. Bientôt ce sera la pleine lune. |
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Nous sommes aux anges.
Même si le terrain
est un peu dur et en pente, camper dans un tel endroit nous ravit.
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Nos bûcherons se
mettent à l’œuvre
pour allumer le barbecue. |
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Ce ne sera que le lendemain que nous découvrirons
des bûches coupées, du petit bois et des écorces
de pin à disposition près des poubelles !? |
Notre
jolie sorcière met la main à la
braise ! |
Il n’y a plus qu’à attendre... |
Alors Rémy, tu la
donnes ta bouteille ?! |
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