De Gran Canaria à La Palma 6 et 7 juillet 2007 |
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Alors que Rémy accompagne Candice pour une dernière visite : le Musée des sciences - il était temps après 6 mois passés dans cette ville ! - je termine les préparatifs de départ avec une énergie débordante. |
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Et
il y a encore de quoi faire ! |
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Tenter de caser le maximum de choses à l’intérieur. Arrimage de tout ce qui reste sur le pont. Passage des écoutes et cuisiner de quoi sustenter l’équipage durant ces 2 jours de navigation. Les voisins rient de mon empressement et devinent aisément que cet enthousiasme n’a d’égale que mon envie de partir. |
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En effet, il est hors de question pour moi de remettre ce départ. |
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La nuit sera brève mais excellente. Cette fois, point d’insomnie avant départ. Je dors comme un bébé et me réveille aux aurores. |
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Vendredi 6 juillet 2007 - 9h30 |
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prend
le départ
suivi de Joz III et Arlequin. |
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C’est au près (vent de face) - pas terrible ! - dans une houle d’environ 1m 50 et sous un ciel très gris que nous passons la pointe de La Isleta. |
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Ça remue mais le Capitaine est heureux et le second l'est tout autant ! |
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Derniers contacts VHF avec nos amis, avant qu’ils nous quittent pour La Gomera via Los Cristianos sur Tenerife. Nous admirons Joz III, sous voiles. Une
vraie gazelle. |
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Arlequin est passé devant, mais ne répond pas. |
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Ce n’est rien, nous les retrouverons plus tard à La Gomera. | |
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Nous poursuivons notre route. 140 milles à parcourir pour atteindre La Palma - Passage obligé par le nord de Tenerife.
Comme vous avez pu le lire récemment, notre pilote automatique est neuf. Mais son embrayage, lui, ne l’est pas. Il a donc conservé sa vieille habitude : un réveil difficile. Il sera 10h30 lorsqu’il se décidera à se mettre au travail, pour ne pas nous lâcher jusqu’à l’arrivée - Ouf ! |
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Quelques petits soucis tout de même que je listerai pour les connaisseurs : |
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Et surtout : | |
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Voici donc de quoi occuper notre séjour à La Palma où nous avions décidé de nous reposer. Soyez donc rassurés - reste ! Comme le disait Liliane récemment : « Vous
aimez bricoler ? Achetez un bateau ! » |
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Notre petit mousse a beaucoup de mal à supporter les premières heures de navigation et les comprimés contre le mal de mer sont aussitôt offerts aux poissons ! Même notre Capitaine est malade - chose rarissime – mais les efforts considérables sur les winches, malgré l’aide précieuse de son petit mousse et de sa force titanesque, y sont certainement pour beaucoup. |
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Quant à moi, entre des siestes monstrueuses, la pleine forme ! |
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Allez !
Une bonne soupe pour "requinquer" l’équipage
et tout ira mieux. |
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Vers 2 heures du matin, le Capitaine est à son poste pour passer la pointe de Tenerife. Puis Candice retrouvant la forme dès le coucher du soleil - comme d’habitude - assumera son quart jusqu’à l’aube - comme d’habitude ! C’est sans voir un seul coin de ciel bleu, ni un seul rayon de soleil que nous passerons cette pointe de Tenerife. |
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La nuit tombe. Le Teide tente péniblement de percer sous une énorme barrière nuageuse. |
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La houle est hachée
mais pas trop forte - Le vent toujours de face - Toute la toile est sortie
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Samedi matin – 9h30 |
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Toujours impossible d’augmenter le régime moteur. Nous maintenons une moyenne minable de 3,5 nœuds. |
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A ce rythme, nous n’atteindrons
jamais le port avant la nuit. |
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Alors que Rémy hésite à plonger dans cette eau probablement bien froide, afin de vérifier que nous n’ayons rien dans l’hélice qui puisse brider l’accélération, je remarque du remue-ménage au bout de sa ligne de pêche. |
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Ça frétille énergiquement
- C’est jaune et bleu - Aucun doute - C’est une dorade
coryphène. |
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Génial ! |
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Lentement, nous relevons notre prise. Notre
première belle pêche en 2 ans, ce serait dommage de la perdre. |
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C’est bon. On
la tient ! |
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Notre superbe dorade est soigneusement attachée au balcon. Nous pensons déjà au festin que nous allons offrir ce soir à nos amis de Fleur de Méninges… |
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…si nous arrivons ce soir !?! |
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Je tiens à remercier Brigitte de m’avoir offert le plaisir de mettre les pieds sous la table après cette traversée. |
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Dès 14 heures, le vent forcit - Un bon force 6 nous permet enfin d’éteindre le moteur et de filer à une vitesse de 7 à 8 nœuds pour arriver au port avant la nuit. |
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Samedi 18h30 L’île de La Palma est en vue, sous la grisaille. |
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Le vent forcit toujours - Nos
amis nous appellent pour nous annoncer 20 nœuds dans le port. |
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Brigitte et Jean-Michel sont sur l’unique ponton, prêts à attraper nos amarres dans ce petit port de Santa Cruz de La Palma où le vent souffle sans retenue, où la houle entre à volonté faisant rouler les voiliers autant que dans un mauvais mouillage, où la plupart des pendilles sont cassées, où le ferry rend les soirées bruyantes, mais dont la capitainerie nous accueille avec une réelle gentillesse, nous offrant une bière dès notre arrivée devant sa piscine et ses palmiers. |
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Candice me saute dans les bras. |
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Dès le lendemain,
visite des environs. |
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Tandis que Rémy tente déjà, en vain, de capter un réseau WIFI depuis le bord (notez que l’accès WIFI est disponible et gratuit à la capitainerie),... |
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Candice et moi allons visiter la ville. |
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Les rues désertes en ce dimanche 8 juillet ne séduisent pas vraiment notre adolescente à l’affût de rencontres. Mais la ville est charmante et l’architecture superbe. | |
Plaza de España
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Plafonds sous les arcades |
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Après cette agréable promenade, une petite halte sur la terrasse du club avant d’affronter les foudres du port. |
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Depuis notre arrivée, la vitesse du
vent est d’environ 25 à 30 nœuds. Traverser le ponton
et grimper à bord devient un vrai défi. |
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Et cela devrait durer encore
quelques jours ! |
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Juste ce qu’il nous faut pour aller visiter cette île des Canaries, la dernière à avoir été colonisée par les Européens devenant ainsi le dernier refuge des Guanches - cf. page « Les Canaries ». |
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Mais nous sommes le 10 juillet 2007. |
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Avant de prendre la route, l’équipage de vous propose donc de lever un verre à l’occasion du 2ème anniversaire de son départ à la découverte du monde. |
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N’ayant que trop "traîné" sur Gran Canaria, nous nous apprêtons déjà à quitter cette petite île au charme certain. Une dernière petite baignade dans la piscine d’eau de mer du port et nous nous préparons au départ. |
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De retour sur , nous observons un attroupement sur le quai. |
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Serait-ce en notre honneur ? Il s’agit d’une procession. Nous sommes le lundi 16 juillet – Encore férié ! |
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La vierge est portée solennellement le long du quai pour être déposée sur un remorqueur. | |
Quelques voiliers, barques et autre zodiac, ayant hissé le grand pavois (fanions accrochés à un bout et hissés jusqu'au mât), l’accompagnent pour un petit tour dans le port. Le tout à grand renfort de cornes de brume. Des fusées de détresse sont lancées de quelques voiliers prenant beaucoup de risques…surtout pour nos voiliers non loin de là. |
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Ouf ! C’est tombé à côté ! |
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Lors de ces processions, en Espagne comme
au Portugal, ces statues transportées solennellement dans les
rues sont toujours grandioses et somptueuses. Brigitte et Jean-Mi - encore eux ! - ont pu assister à l’une d’elles et nous offrent ces superbes photos. |
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Je ne remercie plus Brigitte, elle serait capable de m’envoyer paître ! |
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Bon…c’est pas tout ça mais…faut qu’on y aille, nous !
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Allez…Salut… ...Rendez-vous à La
Gomera ! |
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C'est sur
celle belle vue sur le port au pied du cratère... |
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...que
nous ferons nos adieux à |
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