LES BALÉARES   2005
IBIZA MALLORCA MENORCA
11 septembre : Formentera
13 septembre : Ibiza
16 septembre : San Antoni
20 septembre : Andraitx
23 septembre : Palma
25 septembre : Cala Barcas
27 septembre : Bonaire - Alcudia
05 octobre :      Visite de Mallorca
07 octobre : Ciutadella
08 octobre : Cala Mitjana

Dimanche 11 septembre 2005 , nous partons avec le lever du soleil.

Profitez-en, vous ne le verrez pas souvent, nous ne sommes pas très matinaux.

20h40, nous mouillons sur l'île de Formentera.

Nous avons enfin quitté le continent. Pour nous le voyage commence vraiment.

Un petit verre à la santé de Monica : "Bon anniversaire Monica. Nous pensons très fort à toi. Espérons que tu as aimé notre petite surprise. Te souhaitons beaucoup de courage pour ton retour en France !"

Un petit clin d'œil !... Attention quand même au retour à l'adolescence!

Lundi 12, grande discussion à bord de Vent de Folie.

Candice n'a pas le moral.

Depuis que nous avons quitté Anakena, elle se sent seule et s'ennuie. On nous avait dit qu'il était difficile de partir avec des ados ! C'est tout à fait juste !
Mais il est vrai que nous ne rencontrons aucun bateau avec des enfants à bord.
Or elle ne souhaite qu'une chose, se faire des copains et copines ! Et c'est bien normal !

Dilemme - que faire ?

Nous remettons en question le trajet prévu initialement.

Nous devions passer les 3 mois d'hiver en Grèce et Candice souhaitait en profiter pour aller dans un collège du pays. Mais 3 mois de vie " normale " puis se retrouver à nouveau seule le reste de l'année ne lui redonne pas espoir.

Peut-être abonnerons-nous la Grèce afin qu'elle puisse aller dans un collège plus longtemps.
Nous envisageons la Sicile ou une des îles alentour. D'autant qu'elle rêve depuis longtemps d'apprendre l'italien.
Tant pis pour la Grèce et la Turquie ! Le bien-être de chacun étant primordial !

Mardi 13, désireux de lui remonter le moral, nous l'emmenons faire la "fiesta" :

Départ pour Ibiza et ses folles nuits !

Conseil : Si vous souhaitez être près de la ville, choisissez le port du club nautique. Mais sachez qu'il est "pourri" ! Et le prix, lui ne l'est pas !
Si vous le pouvez, allez plutôt à la marina Ibiza Nova. Plus calme paraît-il, mais encore plus cher !

Pour nous ce fut une arrivée catastrophique.

Plus d'1 heure à tirer, pousser… le bateau s'est mis en travers contre un ponton en béton qui s'effondre et dont les pierres de soubassement dépassent d'1 mètre sous l'eau (notre coque déjà pas très reluisante en a encore fait les frais).
D'incessants allers-retours des nombreux ferries, provoquent de tels remous que, si l'on observe les bateaux du port depuis les pontons, on les croirait pris dans une tempête.
Alors à bord … jamais nous n'avions eu autant besoin de caler tout ce qui se trouve dans le bateau !!!...

Une nuit suffira ! Les mouillages de Formentera sont bien plus calmes !

IBIZA

L'ambiance :

Nous pensions y trouver des bars et de la musique partout. De quoi en "prendre plein les oreilles".

Et bien non !

Des boutiques et des restaurants dans toutes les rues. Mais aucune musique…un calme surprenant.
Les gens se promènent et dînent en silence ?!
Nous sommes déçus, Candice encore plus.
Où est la "teuf" ?


A partir de 23 heures, le quartier des bars et clubs de nuit s'anime un peu. Dans chaque bar, un serveur alpague les clients dans la rue, proposant 1 ou même 2 verres gratuits. Promesse non tenue dès que vous êtes assis : vous avez mal compris ce que le serveur vous a promis… en français !
Dans certaines rues, Rémy "accroche" ma main et ne la lâche plus ! Candice et moi sommes mortes de rire !

Pour une fois que les rôles s'inversent, on ne va pas se priver !

Même si ce n'est pas la grande fiesta imaginée, c'est tout de même à voir : tous les genres, tous les styles, toutes les excentricités.

Nous avons passé une bonne soirée.

La ville :

Très belle. La citadelle est restaurée avec beaucoup de charme et reste authentique. Les rues pavées montent au sommet de la citadelle avec parfois de petites places très romantiques d'où la vue sur le port est superbe. Nous regrettons de n'avoir pas pris l'appareil photo.
Une des plus belles villes que nous ayons vue jusqu'à présent.

Mercredi 14, retour à Formentera.

Anecdote (enfin, si l'on veut !) : Avez-vous remarqué que nous ne vous avons relaté aucune avarie depuis 10 jours ? Incroyable non ?
Et bien, si cela vous manquait, en voici une nouvelle :  Impossible de remonter la dérive.

La journée de demain sera encore une séquence "trousse à outils - démontage" pour Rémy. Et finalement la prochaine étape dans un port se transformera en partie de pêche à la pièce de rechange (relais électrique)…. A suivre

Entre Formentera et San Antoni :
Vendredi 16, au mouillage dans le port de San Antoni :

Candice va mieux. Elle a trouvé un "souffre douleur" !

Samedi 17, le mauvais temps arrive.

Nous allons au port nous mettre à l'abri (Bien vu ! Une pluie torrentielle s'abat sur nous en quelques minutes !).

La place que nous avons prise sur le ponton où se trouvent d'autres bateaux de passage ne leur convient pas. On nous fait déménager, mais là encore ce n'est que provisoire, nous dit-on !

En effet, la présence de Vent de Folie, avec sa peinture défraîchie, ses traces noires sur les flans héritées des différents quais côtoyés jusqu'alors et son équipage en short et tee-shirt, fait "tâche" à côté de ces yachts flambant neufs près desquels on nous a placés (largeur de notre bateau oblige!).
Nos voisins, sans jamais nous saluer, vérifient avec inquiétude que nos bateaux ne se touchent pas.

On ne sait jamais !

Finalement, aucun autre changement n'aura lieu. Nous passons donc 2 nuits près de nos "charmants" voisins de ponton !!!
La ville, moins jolie qu'Ibiza mais charmante toutefois, est bien plus animée. On se croirait en Angleterre, tant par le nombre de britanniques venus y faire la fête jour et nuit que par les clubs, pancartes et affichages divers.

Lundi 19, jour prévu pour notre départ, 11h 50.

Nous nous apprêtions pour sortir faire des courses et consulter nos messages sur Internet, pensant quitter le port, comme souvent, dans l'après midi… Un grand coup retentit sur le bateau…Inquiets, nous sortons d'un seul homme… c'est tout simplement le capitaine du port qui vient nous mettre dehors :

Nous avons 10 minutes pour partir, pas une de plus !

Rassurez-vous, nous avons fait nos courses et consulté nos mails, ayant pris soin, auparavant de fermer le bateau (ce qui est rare) afin d'éviter toute autre surprise désagréable. Ne pouvant hélas imiter nos voisins et relever la passerelle - avec la télécommande - à chaque aller-retour sur le bateau ?! .., tout simplement parce que nous n'en avons pas !

Nous espérons trouver un mouillage un peu plus au nord de l'île, duquel nous partirions demain pour Majorque.

La mer est hachée. Pas assez de vent pour mettre les voiles et stabiliser ainsi le bateau.
Vent de Folie roule et l'équipage n'est pas très bien.
19 heures, la mer est plus calme mais aucun mouillage fiable ne s'est encore présenté.
Nous décidons de traverser directement.
Nous serons à Andraitx (Mallorca) au petit matin.


MALLORCA

Mardi 20, mouillage hyper calme devant le port d'Andraitx.

La ville, faite pour les allemands cette fois, est elle aussi très, très calme. (Trop regrettera Candice).

Malgré tout, nous resterons quelques jours histoire de réparer - Et oui, encore ! -

Cette fois, ce sont les WC qui nous ont "lâchés" - Plutôt embêtant, surtout lorsqu'on découvre que les pièces de rechange présentes dans l'atelier et sur lesquelles nous comptions ne sont pas les bonnes ! …

Encore une affaire à suivre…. Des jours agréables en perspective pour Palma !!!

Au fait, si vous souhaitez investir dans une superbe … et immense … et très chère… villa, c'est ici qu'il faut venir.
Nous nous arrêtons devant les vitrines des agences immobilières pour le plaisir des yeux !

Et si l'on regarde sur les rochers alentours, on imagine la vue imprenable que doivent offrir ces demeures !

Vendredi 23, arrivée au port de Palma !!!
Le coup de massue !!!
Afin de nous poser un peu et au vu des commodités que doit offrir une grande ville comme Palma, nous envisagions d'y séjourner quelques jours.
Candice aurait pu aller se balader, Rémy pouvait partir à la recherche de pièces de remplacement pour les nombreuses pannes déjà citées et toujours d'actualité (moteur du zodiac, WC, dérive…). Et nous voulions surtout louer une voiture pour rejoindre l'autre côté de l'île (Pollensa) où les cours du CNED doivent arriver et ainsi en profiter, enfin, pour visiter.

Nous avions compris qu'aux Baléares, les ports étaient dispendieux, mais une fois n'étant pas coutume…!!!
Mais à ce point, nous ne pouvions l'imaginer.

Allez ! Je n'ai pas voulu parler d'argent jusqu'à présent mais là quand même ….63 euros la nuit ??? !!! Et sans le sourire, loin de là !
Bon, d'accord, il y a 2 piscines : Une à l'extérieur, avec maître nageur SVP, une à l'intérieur…

 
Franchement, qu'a-t-on à faire d'une piscine, lorsqu'il fait 30°C à l'ombre et que la mer nous appartient!!!
Pour qui nous prennent-ils?
Rémy emploie l'image de "pigeons tout justes bons à plumer" !

Les employés du port, devant notre air "déconfit", nous préviennent qu'il en est ainsi pour tout Mallorca ?!
Nous serons donc contraints de faire le tour de Majorque "vite fait" afin de récupérer au plus vite les cours de Candice, au lieu de "traîner" dans les agréables mouillages de la côte Est.

Anecdote : Au mouillage suivant, nos feux de mouillage (lumière blanche sur le mât) ne fonctionnant toujours pas, nous allumons les feux de route (rouge et vert).
Je plaisante en disant que l'on doit nous prendre pour les Bidochons (révisez vos classiques)!
Rémy répond : Il vaut mieux être des Bidochons au mouillage, que des pigeons au port de Palma!

Nous remontons cette très belle côte Est de Mallorca. Nous passons devant de nombreuses "cala" (criques) plus belles les unes que les autres.
Grottes d'Arta

Comment ne pas "craquer" pour un de ces magnifiques mouillages - Nous craquons !

La cala Barcas

Une petite baie, 2 petites plages, l'eau turquoise, des rochers tout autour, avec de nombreuses grottes, la forêt!!!

Splendide !
Nous y passerons 2 jours.
Au programme : Baignade (Et oui ! Nous sommes fin septembre et l'eau est à 24 °C - Il n'y a pas que soucis à voyager, bien heureusement !!!), plongée, exploration des grottes - Candice est aux anges !
Nous avons enfin le sentiment d'être en vacances. Il était temps non ?
Le soir nous sommes seuls. Ce paysage nous appartient ! Dommage que la nuit, nous soyons "roulés, boulés" par la houle que notre cher Vent de Folie s'évertue toujours à prendre de travers.

Soudain, nous entendons des tintements de cloche … puis des bêlements…

Sur les rochers, des dizaines d'yeux scintillent dans le faisceau de notre lampe torche : Un troupeau de chèvres y vient chaque soir, à la tombée de la nuit.
Ce n'est pas grand-chose, me direz-vous. Nous, ça nous emplit de bonheur !

Dans la série "Pannes" ( je vous avais promis la suite !): Rémy passera malgré tout plusieurs heures à terminer, le pense-t-il alors, la réparation de la pompe des WC ainsi que le moteur du treuil de dérive, alors que la pompe d'eaux usées de la salle de bain nous lâche à son tour !!!

Ben oui quoi ! Des fois qu'on s'ennuierait !!!
Mardi 27 septembre : Nous sommes à Bonaire, juste avant le Cap Formentor.
Les brumes de Formentor ...           
          
....Et oui, il pleut - et il pleut bien !

Grands souvenirs pour Rémy.

Il y a fait ses "premières armes" en voilier avec ses amis, Philippe et les autres.
Il nous raconte... Nous pensons beaucoup à eux !

Petit mot en privé à tous nos amis restés à quai :
Vous ne pouvez imaginer combien on pense à ses amis lorsque l'on est parti, comme nous, pour un long voyage !
Est-ce parce qu'on a du temps ? Est-ce la mer ? Est-ce l'éloignement ?
Si l'un d'entre vous a la réponse…
Le fait est que, jamais, dans la vie "normale", nous ne pensions, les uns les autres, autant à vous, avec tant de plaisir, revivant le moindre souvenir avec tant d'émotion.
"Loin des yeux, loin du cœur". Jamais proverbe n'a été aussi mensonger !

C'est ici, dans ce petit port de Bonaire, que nous resterons quelques jours.
Ce port est situé dans un petit village, en pleine campagne. 4 bus par jour jusqu'à 17 heures pour Alcudia ou Pollentia. Une petite épicerie " Supermarket ". Un restaurant près du port. Voilà tout !
Mais des gens charmants, souriants, serviables. Tout ce qu'il nous faut !

La ville d'Alcudia est distante de 2 km. On y trouve tout ce qu'il faut et surtout la compétence mêlée à la gentillesse.
C'est une ville fortifiée dont on peut encore voir les remparts et la porte d'entrée dans le style mauresque très bien restaurée ainsi qu'un théâtre romain.

Conseils : Au port, ne loupez pas Paulo (employé du port) pour sa gentillesse et son sourire.
A Alcudia, si vous avez un besoin en mécanique ou électricité auto : Mr Moragues Joachim, pour sa compétence, son honnêteté, la gentillesse en prime.

Un peu plus loin, Puerto Alcudia où nous envisageons d'aller mouiller ensuite. Candice souhaitant retrouver un peu la "civilisation" !
Pour elle, c'est aujourd'hui la rentrée !    
   

Nous allons à Puerto Pollentia chercher le courrier qui nous attend.

Des nouvelles de la famille, très attendues et les cours de CNED.
Entre l'épaisseur du dossier et le nombre de CD Rom, Candice a de quoi faire. D'autant que les 1ers devoirs doivent arriver à Rouen avant le 5 octobre ?!!
Elle est partagée entre le soulagement de les avoir reçus et le découragement devant la masse de travail et le délai imparti.

Allez ! Une bonne paella accompagnée d'un petit rosé espagnol lui redonne le sourire !
La 1ère depuis notre départ, alors que nous sommes en Espagne depuis 3 mois. Il était temps !
Vendredi 30 septembre, un grand jour pour nous !
Rémy nous a trouvé des vélos d'occasion (chez un loueur). Pour le coup nous en prenons 3...

...Vent de Folie commence vraiment à ressembler à un bateau de voyage.

Très encombrant certes ! Mais je vous assure que sur un bateau, le vélo, c'est le grand luxe !
Inutile de décrire le bonheur de Candice : "A moi la liberté !" se lit sur son visage.

Samedi soir, c'est la fête à Alcudia.

Nous voilà partis, tous les 3, mais nous n'avons encore que 2 vélos… Il fallait nous voir !!!
Candice est sur son vélo, jusque là, tout va bien !

Mais imaginez nous, arrivant à Alcudia, Rémy sur l'autre vélo avec la lampe frontale sur la tête et moi sur le porte-bagages!!!
Nous déclenchons des fous rires sur notre passage et sommes nous-même "morts de rire".

De vrais adolescents !

Dire que nous y allions juste pour accompagner notre fille. Je ne sais qui s'est le plus amusé ?!

Dès notre arrivée, nous entendons au loin de la musique ressemblant à des airs de danses grecques.
En fait, ce sont les danses des Baléares.
Ma-gni-fique ! On se croirait dans notre cher Pays Basque.

La musique est en effet un mélange entre la mélodie des danses grecques et le rythme des danses basques. On entend même un air sur lequel on a envie de danser l'Arin-arin, tant le rythme est le même.
Pour ceux qui aiment la danse (et je sais déjà qui lira ce passage avec beaucoup d'intérêt) :
Le Bombolero : danse en cercle
La jota Menorquine : très semblable au Fandango de chez nous
Le Fandango de Pollentia : superbe danse en couple, démarrant face à face, puis chacun tournant autour de son partenaire en se prenant d'un bras par la taille, l'autre bras levé.

Les incessants jeux de bras donnent à ces danses beaucoup d'élégance : Quand l'un est levé, l'autre est baissé, les mains simulant des jeux de castagnettes pour ceux qui n'en ont pas, et rythmant la danse pour ceux qui les ont.

Un régal !!! Ceux qui me connaissent devinent quelle serait mon occupation si nous restions ici !

Lundi 3, nous quittons Bonaire, non sans un peu d'amertume, pour Puerto Alcudia.
Et il pleut toujours. L'automne serait-il déjà là ?!
Nous allons mouiller juste derrière le port, à 150 mètres d'une petite esplanade permettant l'accès en annexe (qui aura lieu pour nous à la rame, puisque le moteur est H.S.)

Ce beau mouillage étant des plus sûrs, nous allons visiter l'île.
Candice préfère rester avec ses nouveaux amis d'Alcudia. Dommage, mais elle avait tellement envie de rencontrer des jeunes ! Nous ne pouvons refuser.
Visite de Mallorca :
Le bus jusqu'à Soller, à l'ouest de l'île, est à ne pas manquer. 2h30 dans la montagne mallorquine. Sublime !
A Soller, nous prenons le tram, des plus typiques, pour rejoindre Puerto Soller.
Barques Mallorquines,
aujourd'hui motorisées et utilisées par tous les pêcheurs des îles Baléares, la voile étant utilisée comme taud de soleil.


Cliquez sur la photo pour un petit film
(811 ko...et répondre "oui" au message d'avertissement)

Le port ne vaut pas vraiment le déplacement, mais le tram... Oh que oui !
Nous rasons de petites maisons dont les jardins sont "envahis" de citronniers, orangers, mandariniers, oliviers… régalant la vue et l'odorat.
On nous avait conseillé le retour jusqu'à Palma en "petit train".

Ce train datant de 1912 est en effet magnifique.
Par contre, à part de très belles et nombreuses plantations d'amandiers (la fameuse "amande de Mallorca"), le paysage est moins joli - c'est relatif bien sûr - que la route Alcudia - Soller.

Quant à l'arrivée à Palma (vous savez maintenant comme nous aimons les grandes villes !)… Entre la circulation, la foule et les nombreux travaux assourdissants autour de la gare, nous n'avons qu'une envie, partir pour n'importe où, le plus vite possible !!!

Ceci nous permettra, par différents moyens de locomotion, de voir de petites villes bien loin des sentiers touristiques.

En conclusion:

L'intérieur de l'île est magnifique. Ce fut une bouffée de campagne et de verdure très appréciée !

MINORCA
Vendredi 7 octobre. Destination Minorque.
Temps magnifique. Mer d'huile. Pas de vent …Et…grande émotion !!!
Nous en verrons d'autres encore le lendemain, alors que nous serons à moins de 100 mètres de la côte.
Arrivée à Ciutadella. Petit tour dans le port, pour la vue !
Mouillages dans quelques unes des belles Cala de Minorque.
Cala Mitjana. La plus belle de l'île d'après les guides ?!
Difficile de choisir !
Nous ne pouvons résister à, probablement, notre dernière baignade, pour aller visiter l'une des grottes de cette Cala, à 100 m de Vent de Folie.
Arrivés dans la grotte, un petit tunnel dans la roche nous amène sous une grande voûte - ça vaut vraiment le déplacement. Et c'est moi qui vous le dis ….

Anecdote …Si vous voulez rire :

Je ne suis pas allée voir la dernière grotte sur Mallorca. Cette fois, je suis trop tentée. Je décide d'y aller. Non sans mal… C'est ma 3éme baignade de l'année (heu ! des 2 dernières années !)
Je pars, aidée de ma planche (un body-board pour gosse).
A 50 m du bateau, Rémy est obligé de m'aider pour atteindre la grotte.
Après 10 minutes, je suis transie de froid. Je rentre malgré tout dans la grotte - Je ne suis pas venue pour rien !
Puis nous nageons jusqu'à la plage où je suis sensée me réchauffer.
Je tremble comme une feuille. Retour au bateau. Cette fois, c'est Candice qui tire le " boulet " !

Et oui ! Je peux rester en haut d'un mât de 16 m pendant ½ heure, malgré le vent et la pluie, mais je panique dans l'eau, dés que je n'ai plus pied !!! Chacun son truc !!!

Vous avez bien ri ?

Alors pour me venger, je vous signale que nous sommes le 8 octobre. Il fait 26°C à l'ombre et l'eau est à 24° … En France il fait comment ???

Trêve de plaisanterie. Passons aux choses sérieuses et hélas, à notre avis, grave !
Description des lieux …Séquence nostalgie !
Minorque est une île beaucoup plus plate que Majorque. Point culminant 300 m et très jolie également.
La végétation y est beaucoup plus dense (grandes forêts de pins) que celle de Majorque dont la côte est plus aride et plus austère.
Nous sommes séduits et aimerions visiter l'intérieur. Mais nous devons encore aller en Sardaigne, or la saison avance et il nous faudra trouver un abri pour l'hiver. Nous planifions donc cette visite pour l'an prochain, peut-être, en quittant la Méditerranée.

Malheureusement, comme sa voisine, la côte sauvage se raréfie. La partie Ouest a été prise d'assaut par les promoteurs immobiliers et hôteliers divers.

Sans commentaire !?!

Certaines Cala sont désormais quasi privées (des bouées placées bien au large des plages interdisent toute tentative de mouillage). Ils ont même poussé l'extravagance jusqu'à creuser des ports artificiels près des villas pour que ces chers touristes puissent y laisser leur hors-bord bruyant en toute tranquillité.
Seuls subsistent, au sud, quelques kilomètres de côte qui semblent devoir demeurer sauvages et préservés.
Autre regret :
Il y à 15 ans, lorsque vous arriviez en voilier sur Ciutadella, le point de repère au loin était un hôtel dressé sur la côte, à quelque distance de l'entrée du port. Aujourd'hui, ne le cherchez plus. Il est "noyé" parmi de nombreuses constructions.
Quant au prix du port, nous n'avons même pas demandé au "marinero" qui s'est empressé vers nous, à bord de son hors-bord, alors que nous faisions juste un tour pour revoir ce port si joli.
A la veille de quitter les Baléares, nous faisons également, hélas, le constat suivant :

Tous les ports se ressemblent. Fini les petites rues typiquement espagnoles, au sortir du port. Les petites boutiques, aux entrées étroites et sombres où vous trouviez tout et n'importe quoi. Désormais, partout les mêmes bars, restaurants et boutiques pour touristes (comme en France d'ailleurs). Les prix allant de soi, bien sûr.

Sur les journaux, nous pouvons lire le mécontentement de la population locale. Le même qu'au Pays Basque : Hausse des prix, pouvoir d'achat en baisse, problème d'accessibilité au logement…

Bref, comme partout, le profit d'abord !
Il est grand temps, pour ceux qui le peuvent, de voyager... Avant que l'argent n'ait tout détruit!

… Nous sommes le 9 octobre, dernier mouillage aux Baléares,
dans la rade de Mahon (ou Mao en catalan).
Demain, départ pour la Sardaigne….

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